🌿 Être parent : entre fatigue, amour et culpabilité
- Gaelle Pelletier
- 4 juin
- 3 min de lecture

Être parent, c’est une aventure magnifique… mais aussi exigeante. C’est porter mille casquettes, répondre à mille sollicitations, parfois en même temps. C’est aimer profondément, mais aussi douter, se sentir dépassé·e, fatigué·e, ému·e, en colère, impuissant·e, heureux·se, coupable… Parfois tout ça dans la même journée. Et c’est OK.
Dans cet article, on vous propose une parenthèse bienveillante, une bulle pour normaliser vos ressentis, poser des mots sur ce que vous vivez, et peut-être souffler un peu. Parce que non, vous n’êtes pas seul·e 💛.
😓 Fatigue, surcharge mentale & charge émotionnelle
Être parent, c’est souvent ne pas avoir de pause. On court, on anticipe, on rassure, on gère. Et tout ça sans mode d’emploi.
La fatigue physique s’accumule (nuits hachées, travail, tâches domestiques...), mais la fatigue mentale et émotionnelle est parfois encore plus lourde. Celle d’être toujours « en alerte », de devoir penser pour deux, trois, quatre personnes… de devoir être fort·e, patient·e, disponible, aimant·e.
Et cette fatigue peut entraîner :
Des sautes d’humeur 😣
Des moments de découragement
Une sensation d’éloignement de soi-même (s’oublier en tant que personne)
💥 Les émotions en cascade
Il arrive qu’on explose : on crie, on s’agace, on dit un mot trop fort. Et presque aussitôt, la culpabilité arrive. "Je n’aurais pas dû", "je suis nul·le", "je les ai blessé·e·s", "je ne suis pas un bon parent".
C’est dur, mais c’est normal. Nous ne sommes pas des robots. Et ce n’est pas la perfection qui construit un lien parent-enfant solide, c’est l’amour, la réparation, la communication.
🗣️ Mon Témoignage – Être parent, avec ses doutes et ses forces
En tant que maman, il m'arrive souvent de culpabiliser, de me dire que je n’en fais pas assez… ou que je n’aurais pas dû crier ou m’énerver. Parfois, je suis tout simplement épuisée. Entre la vie de famille, le travail, les enfants, les finances… je m’oublie au profit de mes enfants. Comme tout parent, je vis des moments de doute, de fatigue, de tension. Et c’est normal. Ce n’est pas agréable, mais ce n’est pas grave non plus. On ne va pas nous juger parce qu’un jour, trop fatigué·e, on a répondu un peu sèchement à une énième question. Le plus important, c’est de pouvoir en parler avec ses enfants. Quand je réalise que je me suis emportée "pour rien", je les appelle, je m’excuse et je leur explique pourquoi j’ai réagi ainsi. Et à chaque fois, ils me surprennent par leur compréhension et leur bienveillance. Ils me prennent dans leurs bras en me disant : « Ça va aller maman, on comprend. » Cela leur permet de comprendre que ce n’est pas leur faute, que je suis simplement humaine. Et ça leur montre aussi que reconnaître ses erreurs est possible — après tout, c’est ce que j’essaie de leur apprendre aussi. En tant que parent, on a souvent ce rôle de « héros », et même si c’est valorisant, ça peut devenir une charge invisible. Alors oui, je suis imparfaite. Mais je fais de mon mieux. Et ça, c’est déjà beaucoup.
💬 Ce que vivent les autres parents (et qu'on oublie de dire)
Se sentir coupable d’avoir besoin de temps seul·e
Avoir peur de ne pas être à la hauteur
Se demander : « Est-ce que je fais bien ? », « Et si je les abîmais ? »
Se comparer aux autres parents (ou à une image idéalisée)
Ressentir un amour immense, mais aussi de la colère, de la lassitude…
Ce n’est pas honteux, ce n’est pas un échec. C’est la réalité, souvent silencieuse, de nombreux parents.
🧘 Quelques pistes pour souffler un peu…
💡 Il n’y a pas de formule magique, mais voici des idées concrètes pour reprendre un peu d’air :
Prendre 5 minutes pour soi chaque jour (même dans la salle de bain !)
Dire à voix haute ce que l’on ressent : « Je suis fatigué·e », « J’ai besoin de calme »
Créer un rituel de réparation après un conflit : un câlin, un mot doux
Échanger avec d’autres parents sans jugement
Ne pas oublier que vous aussi vous avez des besoins
🧡 Un mot doux pour vous, parent
Vous êtes suffisamment bon. Parfois fatigué·e, souvent impliqué·e, toujours aimant·e, même si cela ne se voit pas dans l’instant.
Vos enfants ont besoin d’un parent humain, pas d’un robot. Vous ne devez pas être parfait·e. Vous devez être présent·e, à l’écoute, et capable d’aimer, même avec vos fragilités.
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